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Nouvelle

Résumé des faits saillants sur le cancer du rein de l’ESMO 2024

Source: International Kidney Cancer Coalition (IKCC)

 

Le congrès de l’European Society of Medical Oncology (ESMO) s’est tenu cette année du 13 au 17 septembre 2024 à Barcelone, en Espagne. Les présentations sont disponibles sur le site Web de l’ESMO. Certains membres de l’International Kidney Cancer Coalition (IKCC) se sont rendus à la réunion pour se tenir au courant des soins et du traitement des patients atteints d’un cancer du rein. Dans ce rapport, une brève section « Messages à retenir » est suivie d’un examen plus approfondi de certains résumés.

Remarque : le présent résumé a été rédigé à l’intention des défenseurs des droits des patients et des organisations de patients du domaine du cancer du rein partout dans le monde. Bien que ce résumé ait fait l’objet d’une révision par des médecins, les renseignements qu’il contient reposent sur des données publiques partagées lors de cette réunion et n’entendent aucunement être exhaustifs et ne constituent pas de conseils médicaux. Les patients doivent consulter leur médecin au sujet de leurs soins et de leur traitement.

 

Messages à retenir

  • Dans le résumé LBA74, , les résultats de l’étude LITESPARK-005 ont montré que pour les patients atteints d’un cancer du rein avancé qui avaient déjà été traités par immunothérapie ou par thérapie ciblée, le belzutifan augmentait le délai avant que le cancer ne recommence à croître par rapport à l’évérolimus. En outre, davantage de patients ont répondu au traitement par le belzutifan que par l’évérolimus. Le belzutifan a été relativement bien toléré et aucun nouvel effet secondaire n’a été signalé.
  • Dans le résumé LBA73, l’étude TiNivo a montré que le traitement par immunothérapie en deuxième intention n’a pas amélioré les résultats des patients et devrait être découragé chez les patients atteints d’un cancer du rein avancé. En outre, les résultats suggèrent que le tivozanib seul est efficace pour les patients dont le cancer progresse sous immunothérapie.
  • Dans le résumé 16900, s’est avéré efficace chez les patients atteints d’un cancer du rein avancé à haut risque, lourdement prétraités. Le profil d’effets secondaires était conforme aux attentes pour un inhibiteur de HIF-2α. Deux schémas posologiques ont été sélectionnés et sont examinés dans la deuxième partie de cette étude.
  • Dans le résumé LBA76, la combinaison de nouveaux médicaments anticancéreux benmelstobart + anlotinib (une immunothérapie plus une thérapie ciblée) a amélioré la survie et la réponse au traitement par rapport au sunitinib chez des patients atteints d’un cancer du rein avancé non traité auparavant. Les effets secondaires de l’association étaient gérables. Ces résultats soutiennent l’utilisation du benmelstobart + anlotinib comme nouveau traitement de première intention pour le cancer du rein avancé.
  • Dans le résumé LBA77, les premiers résultats de l’étude TACITO montrent pour la première fois le rôle de la transplantation de microbiote fécal dans l’augmentation de l’efficacité des traitements d’immunothérapie pour les patients atteints d’un cancer du rein métastatique.
  • Dans le résumé LBA75, l’étude SUNNIFORECAST montre un bénéfice de survie pour les patients atteints d’un cancer du rein à cellules non claires traités par l’association ipilimumab + nivolumab par rapport au traitement standard. Il s’agit du premier essai randomisé comparant une combinaison d’immunothérapie au traitement standard chez des patients atteints d’un cancer du rein à cellules non claires.

Résumés


Traitements post-immunothérapie prometteurs pour le cancer du rein avancé

Les traitements pour les personnes atteintes d’un cancer du rein avancé se sont développés au cours de la dernière décennie et les résultats et la survie des patients se sont considérablement améliorés. Cependant, malheureusement, pour la plupart des patients, leur cancer finit par s’aggraver au fil du temps malgré les traitements. Les chercheurs continuent leurs recherches de nouveaux traitements et différentes combinaisons de traitements pour prolonger la survie après que le traitement de première intention a cessé d’être efficace.

Dans de nombreux pays, les combinaisons d’inhibiteurs de la tyrosine kinase du récepteur du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (ITK du VEGFR) et d’immunothérapies constituent la norme de soins en tant que premiers traitements anticancéreux pour les patients atteints d’un cancer du rein avancé/métastatique. Cela s’explique par une meilleure réponse au traitement, une survie sans progression plus longue et une durée de survie globale plus longue par rapport au ITK du VEGFR en monothérapie. Cependant, la meilleure séquence de traitements après la progression du cancer n’est pas connue.

 

Résumé LBA74
Le belzutifan comparé à l’évérolimus chez des patients atteints d’un cancer du rein avancé à cellules claires précédemment traité (étude LITESPARK-005)

Les études portant sur les gènes des tumeurs rénales ont révélé des modifications d’un gène appelé von Hippel-Lindau (VHL). Les modifications (mutations) du gène VHL entraînant une perte de la fonction VHL se traduisent par des niveaux élevés d’une protéine appelée facteur inductible par l’hypoxie, ou HIF-2α, dans les cellules touchées. Cela entraîne des changements dans les cellules qui provoquent la formation et la croissance des tumeurs. Un nouveau médicament appelé belzutifan est un comprimé qui bloque l’action de HIF-2α et, par conséquent, la croissance des cellules cancéreuses.

Un petit nombre de personnes héritent d’un gène VHL anormal, qui se retrouve ensuite dans tout leur corps, provoquant ainsi la maladie de VHL. Ces personnes développent des tumeurs dans les reins, le cerveau, la moelle épinière et le pancréas. Le belzutifan a été approuvé dans certains pays pour le traitement des personnes atteintes de la maladie de VHL.

Le belzutifan s’est également révélé efficace dans le traitement du cancer du rein avancé, où le gène VHL muté ne se trouve que dans la tumeur elle-même. Les résultats actualisés de l’étude de phase 3 LITESPARK-005 sur le belzutifan comparé à l’évérolimus pour les patients atteints d’un cancer du rein avancé lourdement prétraités ont été présentés à l’ESMO 2024.

L’étude LITESPARK-005 a porté sur 746 patients atteints d’un cancer du rein avancé. Ils ont été randomisés pour être traités soit par le belzutifan, soit par l’évérolimus, un inhibiteur de la mTOR (comprimé). Les patients avaient déjà reçu entre 1 à 3 cycles d’immunothérapie ou d’ITK du VEGFR. Les patients ont été suivis pendant 3 ans en moyenne.

Au suivi de trois ans, 14,5 % des patients avaient un traitement en cours avec le belzutifan, contre seulement 1,4 % avec l’évérolimus. Le délai où le traitement n’a plus été efficace et que le cancer a repris sa croissance (survie sans progression) ainsi que la réponse au traitement ont été meilleurs avec le belzutifan qu’avec l’évérolimus. La durée de survie globale a été plus longue pour les patients traités par belzutifan, bien que cela ne soit pas statistiquement significatif (21 mois contre 18 mois, respectivement). Les patients sont restés 50 % plus longtemps sous traitement par belzutifan que par évérolimus.

Près de trois fois plus de patients ont arrêté le traitement en raison d’effets secondaires liés à l’évérolimus qu’au belzutifan. Le nombre d’effets secondaires graves et potentiellement mortels était similaire pour les deux traitements.

Pour les patients atteints d’un cancer du rein avancé traités préalablement par immunothérapie ou thérapie ciblée, le belzutifan a augmenté le délai avant que le cancer ait repris sa croissance par rapport à l’évérolimus. En outre, un plus grand nombre de patients ont répondu au traitement par belzutifan et y sont restés sous traitement par rapport à l’évérolimus. Bien qu’aucune amélioration significative de la durée de survie globale n’ait été observée, le belzutifan a été relativement bien toléré par les patients et aucun nouvel effet secondaire n’a été signalé.

L’analyse finale des résultats de LITESPARK-005 soutient le belzutifan en tant qu’option thérapeutique pour les patients atteints d’un cancer du rein avancé après un traitement antérieur par immunothérapie et thérapie ciblée (ITK du VEGFR).

Réusmé LBA73
Comparaison de l’association tivozanib + nivolumab avec le tivozanib seul chez des patients prétraités atteints d’un cancer du rein métastatique (étude TiNivo)

L’étude de phase 3 TiNivo visait à examiner les résultats cliniques du traitement combiné de tivozanib + nivolumab par rapport au tivozanib seul chez des patients atteints d’un cancer du rein métastatique dont le cancer a progressé après une ou deux lignes de traitement, y compris l’immunothérapie.

L’étude a porté sur 343 patients atteints d’un cancer du rein métastatique qui ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir le traitement combiné de tivozanib + nivolumab ou du tivozanib seul. Tous les patients avaient déjà reçu un ou deux médicaments anticancéreux, y compris une immunothérapie. Le suivi moyen était de 1 an.

Le délai où le traitement n’a plus été efficace et que le cancer a repris sa croissance (survie sans progression) était plus court d’un mois et demi pour l’association (près de 6 mois) que pour le tivozanib seul (7 mois et demi). Cependant, pour les patients qui avaient déjà été traités par une immunothérapie immédiatement avant l’étude, la survie moyenne sans progression était légèrement plus longue dans les deux groupes. Cependant, lorsque la thérapie ciblée était le traitement le plus récent, la survie sans progression était plus courte et il n’y avait pas de différence entre les groupes de traitement.

Des effets secondaires graves ont été rapportés par environ un tiers des patients sous l’association tivozanib + nivolumab et un peu plus d’un tiers des patients sous tivozanib seul.

Cette étude montre que le traitement d’immunothérapie en deuxième intention n’a pas amélioré les résultats des patients et devrait être déconseillé aux patients atteints d’un cancer du rein avancé. En outre, les résultats suggèrent que le tivozanib est efficace pour les patients dont le cancer progresse après une immunothérapie antérieure.

Nouveaux traitements prometteurs pour le cancer du rein avancé/métastatique

 

Résumé 16900
NKT2152, un nouvel inhibiteur oral de HIF-2α pour le traitement des patients atteints d’un cancer du rein avancé précédemment traité

Le Dr Eric Jonasch, président du conseil médical consultatif de l’IKCC, a présenté les premiers résultats d’une étude de phase 1/2 portant sur le NKT2152, un nouvel inhibiteur du facteur inductible à l’hypoxie (HIF-2α), chez des patients atteints d’un cancer du rein avancé précédemment traité.

Les modifications du gène von Hippel-Lindau (VHL) entraînent des niveaux élevés de HIF-2α dans les tumeurs des personnes atteintes d’un cancer du rein. Cela entraîne des changements dans les cellules cancéreuses qui favorisent la croissance de la tumeur. NKT2152 est un nouveau comprimé inhibiteur de HIF-2α qui bloque l’action de HIF-2α et, par conséquent, la croissance des cellules cancéreuses.

Dans le cadre d’un essai de phase 1/2 en cours, le Dr Jonasch et ses collègues étudient la façon dont NKT2152 se déplace dans l’organisme, sa tolérance et son efficacité chez les patients atteints d’un cancer du rein avancé.

Cent treize (113) patients ont été inclus dans l’étude. Tous les patients avaient déjà été traités avec un ou plusieurs médicaments anticancéreux. La plupart des patients présentaient un risque intermédiaire ou élevé. Un tiers des patients avaient déjà reçu plus de quatre médicaments anticancéreux. Presque tous les patients avaient été traités par un ITK du VEGFR et/ou une immunothérapie.

La durée moyenne de suivi des patients a été d’un peu plus d’un an, date à laquelle 4 patients sur 10 étaient encore sous traitement. Un patient a obtenu une réponse complète au traitement et deux patients sur dix une réponse partielle. Plus de la moitié des patients avaient une maladie stable et le cancer était bien contrôlé chez 6 patients sur 10. Pour les 100 patients pour lesquels des données de mesure de la tumeur étaient disponibles, 2 patients sur 10 ont répondu au traitement et le délai où le traitement n’a plus été efficace et que le cancer a repris sa croissance (survie sans progression) était de 7,4 mois. Chez les patients qui n’avaient pas été traités auparavant par un inhibiteur de la mTOR, plus d’un tiers des patients ont répondu au traitement et la survie sans progression a été légèrement supérieure à un an.

Les effets secondaires les plus fréquents étaient l’anémie et la fatigue.

En résumé, NKT2152 est efficace chez les patients atteints d’un cancer du rein avancé, lourdement traités et à haut risque. Le profil des effets secondaires était conforme aux attentes pour un inhibiteur de HIF-2α. Deux schémas posologiques ont été sélectionnés et sont examinés dans la deuxième partie de cette étude.

Résumé LBA76
Nouvelle association anlotinib + benmelstobart comparée au sunitinib comme traitement de première intention du cancer du rein avancé

Le benmelstobart est une immunothérapie anti-PD-L1, administrée par perfusion dans une veine, et l’anlotinib est un ITK du VEGFR, un comprimé à prendre par voie orale. Cette présentation a fait état des premiers résultats d’une étude randomisée, ouverte, de phase 3 comparant le traitement combiné de benmelstobart + anlotinib avec le sunitinib en tant que traitement de première intention pour les patients atteints d’un cancer du rein avancé.

Au total, 531 patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir le traitement combiné benmelstobart + anlotinib ou le sunitinib. Les premiers résultats montrent que l’association benmelstobart + anlotinib a amélioré de manière significative le délai où le traitement n’a plus été efficace et que le cancer a repris sa croissance (9 mois), ainsi que la réponse au traitement (plus de 7 patients sur 10 ont répondu à l’association benmelstobart + anlotinib, contre un quart des patients pour le sunitinib) après un suivi moyen de près de 20 mois.

Le nombre d’effets secondaires graves, mettant en danger la vie, était similaire pour le benmelstobart + anlotinib et le sunitinib.

Benmelstobart + anlotinib a amélioré la survie et la réponse au traitement par rapport au sunitinib chez les patients atteints d’un cancer du rein avancé non précédemment traité. Les effets secondaires de l’association étaient gérables. Ces résultats soutiennent l’utilisation du benmelstobart + anlotinib comme nouveau traitement de première intention du cancer du rein avancé.

Résumé LBA77
Transplantation de microbiote fécal (TMF) comparée à un placebo chez des patients traités par pembrolizumab + axitinib pour un cancer du rein métastatique (étude TACITO)

Les combinaisons d’ITK du VEGFR et d’immunothérapies anti-PD-1 constituent le traitement standard de première intention pour les patients atteints d’un cancer du rein métastatique.

Le microbiote est constitué d’une grande variété de bactéries, de virus, de champignons et d’autres microbes présents dans une partie du corps, comme l’intestin humain. La composition du microbiote intestinal pourrait influencer l’efficacité du traitement par immunothérapie du cancer du rein métastatique et d’autres cancers.

La transplantation de microbiote fécal (TMF) est une procédure qui transfère des bactéries saines des selles d’un donneur dans le côlon d’un receveur pour traiter une maladie. La TMF est principalement utilisée pour traiter les infections récurrentes, telles que l’infection à Clostridium difficile, mais elle est également étudiée pour d’autres pathologies.

L’étude de phase 2 TACITO a cherché à déterminer si la transplantation de microbiote fécal pouvait accroître l’efficacité des combinaisons ITK du VEGFR et immunothérapie chez les patients atteints d’un cancer du rein métastatique.

50 patients atteints d’un cancer du rein métastatique et traités par l’association axitinib + pembrolizumab ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir une transplantation de microbiote fécal ou un placebo. Le donneur du microbiote fécal était un patient atteint d’un cancer du rein métastatique ayant eu une réponse complète et durable à l’immunothérapie.

Les selles du donneur (ou le placebo) ont été perfusées directement dans le côlon des patients atteints d’un cancer du rein métastatique au début de l’étude (dans les 8 semaines suivant le début du traitement par axitinib + pembrolizumab). Les patients ont ensuite reçu des capsules orales contenant les mêmes selles congelées ou un placebo 90 jours et 180 jours plus tard.

Le délai où le traitement n’a plus été efficace et que le cancer a repris sa croissance (survie sans progression) a été presque doublé dans le groupe ayant bénéficié d’une transplantation de microbiote fécal, aussi bien après 1 an qu’après 2 ans et 4 mois de suivi. Près de deux fois plus de patients ont répondu au traitement dans le groupe ayant bénéficié d’une transplantation de microbiote fécal.

Un seul patient a signalé un effet secondaire lié au traitement avec les capsules de placebo (une bouche très douloureuse) et a arrêté de prendre les capsules.

Pour la première fois, les premiers résultats de l’étude TACITO montrent le rôle potentiel de la transplantation de microbiote fécal dans l’amélioration de l’efficacité des traitements par immunothérapie du cancer du rein métastatique. Parmi les critiques formulées à l’égard de l’étude, citons le nombre relativement faible de patients évalués, ainsi qu’un bénéfice du traitement moins important que prévu dans le groupe n’ayant pas reçu de transplantation de microbiote. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour vérifier ces données, mais l’approche est prometteuse.

Traitements du cancer du rein à cellules non claires

Les cancers du rein à cellules non claires constituent un groupe rare et mixte de plus de 20 types de cancer différents. Environ 20 à 25 % des cancers du rein diagnostiqués sont des cancers à cellules non claires. Les cancers du rein à cellules non claires ont généralement de moins bons résultats en matière de survie que la forme la plus courante de cancer du rein, le cancer à cellules claires. En raison de la rareté de ces cancers, il est difficile de mener des essais cliniques randomisés de grande envergure, faute d’un nombre suffisant de patients. Par conséquent, le meilleur traitement pour ces cancers rares n’est pas connu et un besoin non satisfait d’un traitement efficace est important. Lors de l’ESMO 2024, les résultats d’un essai européen randomisé appelé SUNNIFORECAST chez des patients atteints d’un cancer du rein avancé à cellules non claires non traités ont été présentés.

 

Résumé LBA75
Ipilimumab + nivolumab comparé au traitement standard du cancer du rein non à cellules claires (l’étude SUNNIFORECAST).

Dans l’étude de phase 2 SUNNIFORECAST, 309 patients atteints d’un cancer du rein non à cellules claires ont été répartis de manière aléatoire entre l’association ipilimumab + nivolumab et le traitement standard. Le traitement standard était principalement un ITK du VEGFR, certains patients recevant un ITK du VEGFR associé à une immunothérapie, un autre traitement ou aucun traitement. La plupart des patients (près de 6 sur 10) avaient un cancer papillaire, près de 2 sur 10 un cancer chromophobe, 4 sur 100 un carcinome associé à une translocation, et 3 sur 100 un carcinome des tubes collecteurs. Les 50 patients restants présentaient d’autres sous-types plus rares.

  • Le taux de survie globale à 12 mois était significativement plus élevé dans le groupe de patients traités par ipilimumab + nivolumab (près de 9 patients sur 10, contre trois quarts des patients recevant les soins habituels).
  • La durée moyenne de survie globale était plus longue pour les patients traités par ipilimumab + nivolumab, en particulier pour les patients atteints d’un cancer du rein papillaire à haut risque.
  • La survie sans progression et la réponse au traitement n’étaient pas significativement différentes entre les groupes de traitement.

Ces résultats suggèrent un bénéfice de survie pour les patients atteints d’un cancer du rein non à cellules claires traités par l’association ipilimumab + nivolumab par rapport aux autres traitements reçus par les patients dans cette étude. Les patients atteints d’un cancer papillaire du rein et non papillaire ont montré un bénéfice de survie similaire. Cette étude suggère que l’association ipilimumab + nivolumab est meilleure que les autres traitements administrés dans cette étude pour les patients atteints d’un cancer du rein non à cellules claires.

L’une des principales critiques de cette étude est que les types de traitements administrés aux patients dans le groupe de soins standard sont quelque peu dépassés, et que les nouveaux schémas thérapeutiques qui combinent des immunothérapies et des thérapies ciblées pourraient être aussi bons ou meilleurs que l’ipilimumab + nivolumab chez ces patients. Davantage d’informations et de données sont nécessaires pour ces cancers très rares et des études internationales sont essentielles pour obtenir un nombre suffisant de patients pour une étude randomisée. Néanmoins, il s’agit du premier essai randomisé comparant une association d’immunothérapies au traitement standard chez des patients atteints d’un cancer du rein à cellules non claires.


Remerciements:

Éditeurs : Professeur James Larkin (R.-U.), Dr. Anadil Javaid (R.-U.)
Réviseurs médicaux : Dr Eric Jonasch (É.-U.), Professeur Axel Bex (R.-U./P.-B.)
Rédactrice médicale : Dre Sharon Deveson Kell (R.U.)

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