
Les faits saillants sur le cancer du rein de l’ASCO 2023
Source: International Kidney Cancer Coalition (IKCC)
La réunion annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) s’est tenue cette année du 2 au 6 juin 2023 à Chicago, aux États-Unis. Les présentations peuvent être consultées sur le site Web de l’ASCO. Certains membres de l’International Kidney Cancer Coalition (IKCC) se sont rendus à la réunion pour se tenir au courant des soins et du traitement des patients atteints d’un cancer du rein. Une brève section « Messages à retenir » est suivie d’un examen plus approfondi des résumés sélectionnés.
Remarque : Le présent résumé suivant a été rédigé pour le compte de défenseurs des droits des patients et des organisations de patients du domaine du cancer du rein partout dans le monde. Bien que ce résumé ait fait l’objet d’une révision par des médecins, les renseignements qu’il contient reposent sur des données publiques partagées lors de cette réunion et n’entendent aucunement être exhaustifs, ni ne constituent de conseils médicaux. Les patients doivent parler à leur médecin des soins et des traitements qui leur sont appropriés.
Messages à retenir
- Dans le résumé 4560, KCCure a présenté les résultats de son enquête auprès des patients atteints d’un cancer du rein qui s’est propagé. L’enquête visait à comprendre ce qui est important pour les patients lors du choix d’un traitement. La plupart des patients ne connaissent pas le risque de leur maladie et ce que cela signifie lors du choix des traitements. Les patients ont déclaré qu’une réponse complète au traitement était la plus importante lors du choix des traitements. Le coût est le moins important. Importance: Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la communication entre le patient et son médecin lors de la prise de décision concernant les traitements à suivre.
- Dans le résumé 4502, les résultats du suivi de quatre ans de l’étude CLEAR ont été présentés. Cette étude a examiné le traitement combiné de lenvatinib plus pembrolizumab et l’a comparée au sunitinib chez des patients qui n’avaient pas été traités auparavant pour un cancer du rein qui s’est propagé. Le bénéfice de survie globale s’est poursuivi pour ce traitement combiné à quatre ans. Cependant, la différence entre la survie pour la combinaison par rapport au sunitinib avait diminué de manière significative. Importance:Bien que le délai où le cancer a repris sa croissance est meilleur avec les combinaisons d’immunothérapies et de thérapies ciblées, comme le lenvatinib plus pembrolizumab, la différence de durée de survie globale diminue avec la combinaison sur de plus longues périodes par rapport au sunitinib seul. Cela peut être dû à la conception de l’étude ou à des patients qui abandonnent le traitement combiné en raison des effets secondaires ou d’autres raisons.
- Dans le résumé LBA4500, les résultats de l’étude CONTACT-03 ont été présentés. Cette étude a examiné l’efficacité de l’atézolizumab plus cabozantinib comparé au cabozantinib seul après l’échec d’un traitement d’immunothérapie antérieur. Malheureusement, la combinaison n’a pas réussi à améliorer le délai où le traitement n’a plus été efficace. Importance: À ce stade, l’utilisation de la combinaison d’une thérapie ciblée et d’une immunothérapie n’apparaît pas meilleure que l’utilisation d’une thérapie ciblée seule chez les patients dont la maladie s’est aggravée lors d’un traitement antérieur.
- Dans le résumé 4518, les résultats préliminaires de l’étude KEYNOTE-B61 ont montré que le traitement combiné de lenvatinib plus pembrolizumab est efficace comme thérapie de première intention du cancer avancé du rein à cellules non claires. Les chercheurs ont présenté davantage d’informations de suivi de cette étude. Importance: Cette étude montre que la combinaison de lenvatinib plus pembrolizumab est une thérapie de première intention efficace chez les patients atteints de différents sous-types de cancer du rein à cellules non claires.
- Dans le résumé 4537, des résultats actualisés et un suivi supplémentaire de l’étude CaboNivo avec des patients atteints d’un cancer du rein à cellules non claires à un stade avancé ont été présentés. Près de la moitié des patients ont répondu au traitement. Importance: Les résultats de cette étude mettent en évidence l’efficacité du traitement combiné de cabozantinib plus nivolumab chez les patients atteints d’un cancer métastatique du rein à cellules non claires, en particulier le cancer papillaire du rein.
- Dans le résumé 4520,le traitement combiné de cabozantinib plus nivolumab et ipilimumab est étudié chez les patients atteints d’un cancer avancé du rein à cellules non claires. Importance: : La trithérapie nivolumab, ipilimumab et cabozantinib a montré une certaine efficacité chez les patients atteints d’un cancer du rein à cellules non claires.
- Dans le résumé 4554, une petite étude a examiné l’utilisation d’une protéine faiblement radioactive (un anticorps appelé 89Zr-DFO-girentuximab) pour détecter le cancer du rein par un examen de tomodensitométrie (TDM) (scan). Cette étude confirme que le 89Zr-DFO-girentuximab est bien toléré et peut détecter avec précision le cancer du rein par TDM/TEP (PET scan). Importance: Ce produit pourrait aider à diagnostiquer le cancer du rein avec plus de précision sans avoir besoin d’une biopsie.
- Le résumé 4530 rend compte d’une étude portant sur l’utilisation du cabozantinib comme traitement de deuxième intention après que l’immunothérapie n’a plus été efficace et le compare à l’utilisation d’autres ITK du VEGFR dans le monde réel. Importance: Cette étude fournit des renseignements importants sur l’utilisation des ITK du VEGFR après immunothérapie dans le monde réel. Le cabozantinib était efficace après une immunothérapie antérieure chez les patients atteints d’un cancer du rein qui s’était propagé, quel que soit le traitement antérieur par ITK du VEGFR.
- Dans le résumé 4540, la pertinence des questions posées des différentes enquêtes sur la qualité de vie est évaluée par des patients atteints d’un cancer du rein. Peu de questions dans les questionnaires ont été jugées pertinentes par les patients. Importance: Cette étude confirme que les questionnaires portant sur la qualité de vie liée à la santé pour le cancer du rein nécessitent des changements majeurs. Les résultats de cette étude serviront à élaborer un nouveau questionnaire sur la qualité de vie liée à la santé en partenariat avec les patients atteints d’un cancer du rein.
Résumés
Priorités et attentes des patients concernant les traitements contre le cancer du rein métastatique
Dena Battle de KCCure a présenté certaines données de leur enquête auprès de plus de 1000 patients de 28 pays, principalement des États-Unis (85%). Les options de traitement pour le cancer du rein qui s’est propagé (cancer du rein métastatique) ont augmenté au cours des 10 dernières années. Le choix du traitement est devenu plus compliqué. Les lignes directrices pour le traitement recommandent de choisir un traitement basé principalement sur le risque de cancer du rein, ainsi que sur l’efficacité du traitement, les caractéristiques du patient, la qualité de vie durant le traitement, le coût et la préférence du patient. Cette présentation met en évidence ce qui est important pour les patients lors du choix d’un traitement. Ceci est important pour le succès du traitement, l’amélioration de la communication entre les patients et leur équipe de soins de santé et le développement futur de médicaments.
Environ 40% des patients de l’enquête avaient un cancer du rein qui s’est propagé. 80% de ces patients avaient déjà été traités avec un médicament anticancéreux. Plus des deux tiers des patients (69%) ne connaissaient pas leur risque de cancer du rein. Le tiers restant était réparti également entre un risque faible, intermédiaire et élevé.
Les patients ont été invités à classer sur une échelle de 1 à 8, l’importance du résultat souhaité dans la sélection du traitement. La possibilité d’éliminer tout signe de la maladie (une réponse complète au traitement) a obtenu le taux le plus élevé (6,6), suivie par la durée de la réponse (5.1), l’amélioration de la qualité de vie (5.0), la régression rapide des tumeurs (4.9), la capacité d’arrêter le traitement (4.2), le faible risque des effets secondaires (4.0) et la réduction des symptômes tumoraux (4.0). Les patients ont classé le faible coût comme le facteur le moins important dans le choix du traitement (2,3).
Au total, 70% des patients ont défini la réponse à long terme au traitement comme cinq ans ou plus, et plus d’un quart des patients (26%) ont défini la réponse à long terme comme 10 ans ou plus. Lorsqu’on leur a demandé ce qu’est un traitement réussi, la plupart des patients (83%) ont déclaré qu’une réduction de la taille de la tumeur à l’examen est la plus importante, suivie d’une maladie stable (67%), d’une meilleure qualité de vie (48%) et de la capacité de retourner au travail (22%).
Cette enquête a montré que la plupart des patients ne connaissent pas le risque de leur maladie et peuvent ne pas se rendre compte de ce que cela signifie lors du choix des traitements. Les patients ont déclaré qu’une réponse complète au traitement est la plus importante lors du choix des traitements. Le coût est le moins important. L’idée que se font la plupart des patients d’une réponse à long terme au traitement est différente de celle de leur médecin. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la communication entre le patient et son médecin au moment de décider des options de traitement.
Traitements combinés du cancer du rein avancé/métastatique
Le cancer du rein avancé/métastatique est souvent traité avec une combinaison de médicaments; soit par deux perfusions d’immunothérapie (nivolumab et ipilimumab) ou par de l’immunothérapie (avélumab, pembrolizumab ou nivolumab) plus un comprimé d’inhibiteur de la tyrosine kinase (ITK) du récepteur du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGFR) (axitinib, lenvatinib ou cabozantinib). De nombreuses combinaisons similaires ont été testées et d’autres sont en cours de développement.
Les thérapies combinées continuent à susciter l’intérêt à l’ASCO 2023, avec la présentation des résultats actualisés de certaines études en cours. Mais surtout, aucune de ces études ne peut nous aider à répondre à la question critique: quelle combinaison de traitements est la meilleure pour un patient individuel atteint d’un cancer du rein avancé/métastatique ?
Suivi de quatre ans avec le lenvatinib plus pembrolizumab : le bénéfice persiste-t-il?
Dans l’étude CLEAR de phase 3, le lenvatinib plus pembrolizumab a considérablement amélioré le délai où le cancer a repris sa croissance et la durée de survie globale par rapport au sunitinib lorsqu’il est administré comme premier médicament anticancéreux. Le bénéfice de survie globale s’est poursuivi pour ce traitement combiné à quatre ans. Cependant, la différence de la survie entre la combinaison par rapport au sunitinib avait diminué de manière significative. Le délai moyen où le cancer a repris sa croissance était de près de 2 ans avec le traitement combiné, contre un peu plus de 9 mois pour le sunitinib et s’est maintenu.
Les patients ont mieux répondu au lenvatinib plus pembrolizumab, avec plus de 70 % d’entre eux ayant une réponse au traitement, soit le double de celle observée avec le sunitinib. Moins de patients ayant reçu le traitement combiné ont eu recours à un traitement supplémentaire contre le cancer. Près des trois quarts des patients ayant reçu le lenvatinib plus pembrolizumab ont présenté des effets secondaires graves ou, beaucoup plus rarement, des effets mettant la vie en danger, contre 60 % des patients sous sunitinib.
Cette étude a montré que l’amélioration de la survie avec la combinaison de lenvatinib plus pembrolizumab chez les patients atteints d’un cancer du rein avancé non précédemment traités s’est maintenue pendant le suivi de quatre ans. Cependant, la différence de la survie entre la combinaison par rapport au sunitinib avait diminué de manière significative. Cela peut s’expliquer par l’effet d’être sous traitement, l’arrêt du pembrolizumab à deux ans ou l’arrêt du traitement combiné en raison des effets secondaires ou d’autres raisons.
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L’atézolizumab plus cabozantinib est-il meilleur que le cabozantinib seul pour le cancer du rein métastatique déjà traité?
L’étude CONTACT-03 a été conçue pour étudier l’efficacité de l’immunothérapie plus ITK après l’échec d’un traitement d’immunothérapie antérieur. Les chercheurs ont pensé que l’ajout de cabozantinib à l’atézolizumab pourrait améliorer le délai où le cancer reprend sa croissance chez ces patients. Malheureusement, la combinaison d’atézolizumab plus cabozantinib n’a pas réussi à améliorer le délai où le traitement n’a plus été efficace et que le cancer a repris sa croissance chez les patients qui avaient cessé de répondre à un traitement d’immunothérapie antérieur.
Les effets secondaires du traitement combiné d’atézolizumab plus cabozantinib étaient similaires à ceux observés lorsque les médicaments sont pris seuls. Il y avait plus d’effets secondaires chez les patients prenant la combinaison que chez les patients qui ne prenaient que du cabozantinib.
Bien que les résultats de cette étude soient négatifs, ils pourraient potentiellement modifier la pratique clinique quant au type de traitement de deuxième intention. Cela encouragera les chercheurs à examiner d’autres combinaisons de traitements pour les patients qui n’ont pas répondu à l’immunothérapie. Pour l’instant, les recommandations sont d’utiliser une thérapie ciblée comme le cabozantinib seul dans la plupart des cas lorsque le traitement initial avec une thérapie combinée cesse de fonctionner.
Des traitements prometteurs pour les sous-types rares de cancer du rein
Cette année, plusieurs études ont été présentées à l’ASCO sur les traitements des types de cancer du rein à cellules non claires. Le cancer du rein à cellules non claires représente environ 20 à 25 % de tous les diagnostics de cancer du rein et comprend divers sous-types comme les tumeurs papillaires, chromophobes, translocation et non classées. Le cancer du rein à cellules non claires a généralement une survie plus faible que le cancer du rein à cellules claires. L’identification d’un traitement efficace pour le cancer avancé du rein à cellules non claires reste un besoin non satisfait.
Lenvatinib plus pembrolizumab comme traitement de première intention du cancer avancé du rein à cellules non claires
Le traitement combiné de lenvatinib plus pembrolizumab s’est déjà révélé efficace comme traitement de première intention du cancer avancé du rein à cellules claires. Dans l’étude KEYNOTE-B61, les résultats préliminaires ont montré que le lenvatinib plus pembrolizumab est également efficace en tant que traitement de première intention du cancer avancé du rein à cellules non claires. À l’ASCO, les chercheurs ont présenté davantage d’informations de suivi de cette étude.
Il y avait 158 patients dans l’étude. La plupart des patients avaient un cancer papillaire du rein (59%). Un cinquième des patients avaient un cancer du rein chromophobe et quelques-uns avaient un cancer du rein à translocation (4%) ou un autre sous-type (6%). Le sous-type de cancer du rein n’était pas connu pour les autres patients (13%). Les patients ont été suivis pendant près de 15 mois. La moitié des patients ont répondu au traitement et le cancer a été contrôlé chez 82% des patients. Trois quarts des patients ont eu une réponse qui a duré au moins un an. Le taux de réponse était similaire pour les patients présentant différents risques de cancer (risque faible, intermédiaire et élevé). Le délai moyen entre l’arrêt du traitement et la reprise de la croissance du cancer était de 18 mois pour tous les patients. Des réponses ont été observées dans tous les sous-types de cancer du rein inclus dans l’étude.
Les effets secondaires étaient similaires à ceux rapportés précédemment pour la combinaison de lenvatinib plus pembrolizumab. Des effets secondaires ont été signalés par 94% des patients. Les effets secondaires les plus courants étaient l’hypertension artérielle, la diarrhée et l’hypothyroïdie. Environ la moitié des patients ont signalé des effets secondaires graves ou potentiellement mortels. Seuls 3% ont arrêté le traitement avec cette combinaison en raison des effets secondaires.
Cette étude montre que le traitement combiné de lenvatinib plus pembrolizumab est un traitement de première intention efficace pour les patients atteints de différents sous-types de cancer du rein à cellules non claires.
Nivolumab plus cabozantinib pour le cancer avancé du rein à cellules non claires
Cette présentation par affiche a rapporté des résultats actualisés et un suivi supplémentaire de l’étude CaboNivo avec des patients atteints d’un cancer du rein à cellules non claires à un stade avancé. Il y avait 40 patients dans l’étude. La plupart des patients avaient un cancer du rein papillaire métastatique. Près des deux tiers des patients n’avaient jamais été traités auparavant, tandis qu’un tiers des patients avaient reçu un traitement par une thérapie ciblée.
Près de la moitié des patients ont répondu au traitement. Le délai moyen d’arrêt du traitement était d’un peu plus d’un an (13 mois). Chez la moitié des patients, leur cancer n’avait pas progressé après un an. Chez un quart des patients, leur cancer n’avait pas progressé après 2 ans. 70% des patients ont survécu 18 mois et 44% 3 ans. Il n’y avait pas de différence de survie entre les patients précédemment traités et non traités.
La plupart des patients (88 %) ont signalé un effet secondaire, et un peu plus de la moitié ont signalé des effets secondaires graves ou potentiellement mortels, tels que des lésions au foie, de l’hypertension artérielle et des douleurs. Le traitement a été arrêté chez 28 % des patients en raison des effets secondaires.
Les résultats de cette étude mettent en évidence l’efficacité du traitement combiné de cabozantinib plus nivolumab chez les patients atteints d’un cancer métastatique du rein à cellules non claires, en particulier le cancer papillaire du rein métastatique.
L’efficacité d’une triple combinaison de cabozantinib, nivolumab et ipilimumab pour les patients atteints d’un cancer avancé du rein à cellules non claires non préalablement traités
L’étude COSMIC-313 a précédemment montré un léger délai où le cancer a repris sa croissance lors de la combinaison du cabozantinib avec deux médicaments d’immunothérapie, le nivolumab et l’ipilimumab pour les patients atteints d’un cancer avancé du rein à cellules claires. Cette combinaison de trois médicaments anticancéreux est étudiée chez des patients atteints d’un cancer avancé du rein à cellules non claires dans une autre étude de phase 2.
40 patients ont été recrutés pour cette étude. La plupart des patients avaient un cancer du rein papillaire (19), chromophobe (11) ou translocation (5). 1 patient sur 10 avait déjà reçu un traitement par thérapie ciblée, à l’exclusion du cabozantinib et de l’immunothérapie.
Étant donné que l’étude est toujours en cours, les patients sont à différentes étapes de leur schéma de traitement. Au moment de l’examen des résultats, 38 patients avaient commencé le traitement et près de la moitié d’entre eux avaient reçu les quatre doses d’ipilimumab et poursuivaient le nivolumab et le cabozantinib. Plus de 80 % des patients ont eu besoin d’une réduction de leur dose de cabozantinib de 40 mg/jour à 20 mg/jour ou un jour sur deux.
Les patients ont été suivis pendant une moyenne de 8,4 mois. Huit (8) patients ont répondu au traitement et cette réponse a duré au moins 6 mois. Le délai moyen où le traitement n’a plus été efficace et que le cancer a repris sa croissance était de près de 9 mois.
Trois quarts des patients ont eu des effets secondaires graves ou potentiellement mortels au traitement. Plus d’un tiers des patients ont signalé des lésions au foie et 29% des patients ont eu des effets secondaires nécessitant un traitement avec des stéroïdes à forte dose. 13% des patients ont arrêté le traitement en raison des effets secondaires. Il n’y a eu aucun décès.
Cette étude montre que la triple combinaison de nivolumab, ipilimumab et cabozantinib a montré un certain bénéfice chez les patients atteints d’un cancer du rein à cellules non claires, en particulier par rapport à d’autres traitements comme le nivolumab plus cabozantinib, ou le lenvatinib plus pembrolizumab. Cependant, l’essai est en cours et 20 autres patients sont recrutés et traités avec une dose initiale plus faible de cabozantinib (20 mg/jour).
Résultats d’une étude de phase 3 sur 89 Zr-DFO-girentuximab pour l’imagerie par TEP/TDM du cancer du rein
Les chercheurs visent de meilleures façons de diagnostiquer le cancer du rein. Actuellement, le diagnostic est fait à l’aide d’un tomodensitomètre, qui ne peut faire la différence entre les tumeurs bénignes et cancéreuses, et de la biopsie, qui implique une intervention chirurgicale et n’est pas toujours précise. Il existe donc un besoin non satisfait d’un test précis pour diagnostiquer le cancer du rein afin de guider la prise en charge des patients.
Le girentuximab est un anticorps qui se lie à une enzyme appelée anhydrase carbonique IX (CAIX). Cette enzyme se trouve dans les tumeurs cancéreuses du rein à cellules claires. Le 89 Zr-DFO-girentuximab (TLX250-CDx) est un produit issu de l’association d’une molécule faiblement radioactive appelée zirconium Zr 89 avec le girentuximab. Lorsqu’il est administré à l’homme, le 89 Zr-DFO-girentuximab se lie à l’anhydrase carbonique IX dans les tumeurs cancéreuses du rein et peut aider à faire la différence entre le cancer du rein, les tissus normaux et d’autres tumeurs.
Les patients qui devaient subir une néphrectomie partielle dans les 90 jours ont reçu du 89 Zr-DFO-girentuximab 10 jours avant la chirurgie, puis ont passé une TEP/TDM 5 jours plus tard. Les images ont été évaluées indépendamment pour déterminer si le patient avait un cancer du rein. La sensibilité et la précision des images ont été évaluées.
Il y avait 300 patients dans l’étude, dont les deux tiers avaient un cancer du rein à cellules claires. Les résultats ont été évalués indépendamment par 3 radiologues. La sensibilité moyenne était de 86 % et la précision moyenne était de 87 %. Les valeurs prédictives positives pour le cancer du rein étaient supérieures à 90 %. Il n’y avait que deux effets secondaires liés au traitement.
Cette étude confirme que le 89 Zr-DFO-girentuximab est bien toléré et peut détecter avec précision le cancer du rein à partir d’une TEP/TDM. Ceci est prometteur pour la prise en charge des patients atteints d’un cancer du rein.
Informations concrètes sur l’utilisation du cabozantinib comme traitement de deuxième intention après l’immunothérapie chez les patients atteints d’un cancer du rein métastatique
La norme de soins pour le traitement de première intention du cancer du rein métastatique est généralement l’immunothérapie. Il y a un manque d’informations sur l’utilisation du cabozantinib après l’utilisation de l’immunothérapie de première intention. Cette étude examine l’utilisation du cabozantinib comme traitement de deuxième intention après l’arrêt de l’immunothérapie et la compare à l’utilisation d’autres ITK du VEGFR.
Cette étude a recueilli des informations tirées du monde réel auprès d’hôpitaux des États-Unis. Des informations ont été recueillies provenant de patients atteints d’un cancer du rein métastatique qui avaient reçu de l’immunothérapie (ou une combinaison d’immunothérapies) comme traitement de première intention et prenaient un ITK du VEGFR comme traitement de deuxième intention. La réponse réelle des patients au traitement ITK du VEGFR de deuxième intention au cours des 6 premiers mois de traitement a été enregistrée.
Des données tirées du monde réel ont été recueillies auprès de 485 patients. Les caractéristiques des patients étaient similaires entre ceux ayant reçu du cabozantinib et ceux ayant reçu un autre traitement par ITK du VEGFR (y compris le nombre et la localisation des métastases). L’information sur la tumeur à 6 mois après le début du traitement de deuxième intention était disponible pour les trois quarts des patients. À 6 mois, 62,5% des patients ont répondu au cabozantinib et 46 % ont répondu aux autres ITK du VEGFR.
Cette étude fournit des informations importantes sur l’utilisation des ITK du VEGFR après l’immunothérapie dans le monde réel. Le cabozantinib était efficace après une immunothérapie antérieure chez les patients atteints d’un cancer du rein métastatique, quel que soit le traitement antérieur par ITK du VEGFR.
Questionnaires portant sur la qualité de vie liée à la santé des patients atteints d’un cancer du rein : pertinence des questionnaires rapportée par les patients
Les patients atteints d’un cancer avancé veulent vivre une vie de bonne qualité le plus longtemps possible. Il est donc très important d’équilibrer la survie avec la qualité de vie des patients atteints d’un cancer avancé. Cette étude s’intéresse à la pertinence des questions de différents questionnaires portant sur la qualité de vie pour les patients atteints d’un cancer du rein.
Les patients diagnostiqués d’un cancer du rein ont été invités à évaluer la pertinence de chaque question de plusieurs enquêtes sur la qualité de vie utilisées pour les patients atteints de cancer (le FKSI-19, l’EORTC QLQ-C30 et l’EQ-5D). Les patients devaient également répondre à 2 questions sur des sujets non couverts par les questionnaires. Ils ont également été interrogés sur leur point de vue sur les appareils portables pour évaluer la qualité de vie liée à la santé. Les résultats ont été évalués par 2 examinateurs indépendants.
Au total, 116 patients ont été recrutés au Brésil et aux États-Unis. La plupart (69%) étaient des hommes et l’âge moyen était de 64 ans. 83% avaient reçu un diagnostic de cancer du rein avancé et les trois quarts avaient reçu une immunothérapie et/ou une thérapie ciblée comme premier traitement anticancéreux. Peu de questions dans tous les questionnaires ont été considérées comme pertinentes pour les patients. Les questions considérées comme significatives portaient sur le manque d’énergie, la fatigue, l’appétit, le sommeil, l’inquiétude, la capacité de travailler, le plaisir et la qualité de vie, et l’état de santé général. Les patients ont suggéré d’inclure des questions sur les effets secondaires du traitement, les symptômes émotionnels, la fonction physique, le soutien social/familial et la détresse financière. 58% des patients étaient ouverts à l’utilisation d’appareils portables pour évaluer la qualité de vie liée à la santé.
Cette étude confirme que les questionnaires sur la qualité de vie liée à la santé des patients atteints d’un cancer du rein nécessitent des changements majeurs. Les résultats de cette étude serviront à élaborer un nouveau questionnaire sur la qualité de vie liée à la santé en partenariat avec les patients atteints d’un cancer du rein.
Remerciements:
Éditeur: Dr Eric Jonasch (É.-U.)
Réviseur médical: Dre Rachel Giles (P.-B.)
Rédactrice médicale: Dre Sharon Deveson Kell (R.-U.)
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