Suis-je candidat à la suveillance active ?
La surveillance active demande que l’urologue suive de près le cancer du rein d’un patient, sans toutefois entreprendre de traitement, jusqu’à ce que des symptômes se manifestent ou que le taux de croissance de la tumeur augmente.
Avant d’opter pour la surveillance active en tant que traitement du cancer du rein, le chirurgien tient compte de plusieurs facteurs et il fait, pour chacun de ses patients, une analyse des avantages et des risques d’une telle opération. Voici une liste des facteurs pris en compte :
- la taille de la tumeur;
- l’âge du patient;
- la présence de tumeurs dans les deux reins;
- le fait que le patient n’ait qu’un seul rein fonctionnel;
- le fait que le patient soit atteint d’autres maladies qui peuvent avoir des conséquences sur la fonction rénale, à court ou à long terme;
- la présence d’autres maladies qui pourrait nuire à la capacité du patient de tolérer une intervention chirurgicale.
CONSEILS:
Demandez à votre urologue, oncologue ou radiologue de remplir la fiche d’information « Comprendre votre cancer du rein » et de vous la remettre. Imprimez-en une et apportez-la à votre rendez-vous. Si votre médecin n’a pas cette fiche, il peut en commander des exemplaires gratuits sur le site de Cancer du rein Canada.
La surveillance est habituellement réservée aux patients qui ne sont pas des candidats idéaux à la chirurgie en raison d’autres problèmes de santé, de même qu’aux patients plus âgés présentant de petites tumeurs qui, typiquement, croissent très lentement. La surveillance active peut aussi être utilisée dans les cas de patients atteints d’un cancer du rein d’origine génétique (par exemple, la maladie de von Hippel-Lindau).
La surveillance active peut être utilisée dans le cas de tumeurs de 4 cm et moins.
Selon l’endroit où se trouve la tumeur dans le rein, il est possible que certaines options ne puissent s’offrir à vous. En général, le cancer du rein croît lentement bien que certains types aient un facteur de croissance agressif. Votre médecin discutera des risques et des avantages de la surveillance active, vous expliquera comment il compte vous surveiller et la fréquence des examens d’imagerie.
Si vous souffrez de quelque autre maladie qui risque d’affecter votre fonction rénale à long terme, il est important de préserver cette dernière. Ces problèmes de santé comprennent le diabète, l’hypertension artérielle, les calculs rénaux et les maladies chroniques du rein.
Parmi les plus petites tumeurs du rein (moins de 4 cm), plusieurs croissent très lentement et peuvent même être bénignes (non cancéreuses).
La présence de tumeurs multiples peut être un indice d’une forme héréditaire du cancer du rein. Nous vous recommandons de parler à votre médecin du dépistage génétique.
Si votre médecin a des raisons de croire que vous avez une prédisposition génétique au cancer du rein, il est probable qu’une nouvelle tumeur apparaisse ou de nouvelles tumeurs apparaissent plus tard. Dans ce cas, il est préférable d’utiliser une technique d’ablation afin de conserver le plus possible de fonctions rénales.
Si vous souffrez d’autres problèmes de santé qui pourraient rendre l’utilisation d’une technique d’ablation plus risquée, il est possible que votre médecin envisage une autre option pour votre traitement.
À noter : la surveillance active ne vous exclut pas nécessairement d’un traitement ultérieur de chirurgie, d’ablation ou de radiothérapie stéréotaxique (SBRT). Avant de choisir cette option, vous devez en discuter avec votre médecin de la possibilité d’un traitement ultérieur.