À propos de moi
J’ai 52 ans, je suis marié et j’ai trois garçons. Je suis pompier et ambulancier depuis 31 ans ainsi que capitaine d’un service d’incendie à Montréal.
Le diagnostic
J’ai été diagnostiqué à l’Hôpital général du Lakeshore par le Dr Vladimir Kurgansky, urologue et chef du service de chirurgie. J’étais au stade III b avec une tumeur mesurant 11 cm x 10 cm x 6 cm et affectant la veine cave inférieure. En raison de la complexité de la chirurgie, on m’a référé au Dr Simon Tanguay à l’Hôpital général de Montréal.
De la chirurgie à la récurrence
Le 22 juin 2006, j’ai subi une néphrectomie radicale ouverte ainsi qu’une résection de la veine cave inférieure. Tout se passait bien pour un certain temps. Cependant, en février, un tomodensitogramme a affirmé que le cancer était revenu et que le pronostic n’était pas bon.
Pourquoi j’ai choisi le HD-IL2 (High-Dose Interleukin 2)
Le Dr Steven Ades, un oncologue à l’Hôpital général a recommandé fortement le HD-IL2. Il était d’avis qu’il s’agissait d’un des seuls médicaments potentiellement capables de guérir le cancer à cellules rénales métastatiques. Suivant les options qu’il m’a décrites, il m’était très apparent que le HD-IL2 serait l’option la plus appropriée pour moi. Le Dr Ades croyait que j’étais un bon candidat. Un rendez-vous a donc été pris avec le Dr Francois Patenaude à l’Hôpital général juif.
Lorsque l’on arrive au Centre du cancer Segal, on doit commencer par subir des analyses de sang. La réceptionniste me demande : « Qui venez-vous voir ? Qui est votre médecin ? » Je lui réponds qu’il s’agit du Dr Patenaude et elle me demande « Mélanome ou rein ? » J’affirme que j’y suis en raison d’un cancer du rein et elle me répond « Ne vous inquiétez pas; le Dr Patenaude a un protocole pour cette condition. Cet homme est un génie; il vous sauvera la vie. » Ma femme et moi avons rencontré le Dr Patenaude et savions tout de suite que le HD-IL2 était le choix le plus approprié pour nous.
À propos du HD-IL2
Le HD-IL2 est un traitement offert en cycles. Chaque cycle représente un séjour d’une semaine à l’hôpital où une dose est administrée toutes les 8 heures pour un total de 12 à 14 doses, une semaine de congé puis une autre semaine de traitement. Après deux mois, il est possible de subir un tomodensitogramme pour voir si le corps a réagi au traitement. J’ai passé ma première semaine au service d’oncologie, mais j’ai souffert d’effets secondaires qui pouvaient seulement être traités au service des soins intensifs. Pour cette raison, le reste de mes traitements ont été effectués au service des soins intensifs.
Je crois que je suis un des chanceux. J’ai très bien réagi au premier cycle. J’étais maintenant très excité, mais aussi un peu impatient. Je ne pouvais penser à autre chose qu’à retourner à l’hôpital et être guéri à temps pour Noël. Je suis donc retourné au service des soins intensifs pour passer du temps avec mes nouvelles amies et Harold, le préposé aux soins qui s’assurait toujours que j’avais un téléviseur avec câble au bout de mon lit. Chaque cycle me paraissait différent, mais aucun ne pouvait être décrit comme ayant été facile. Je crois que j’ai bel et bien eu tous les effets secondaires décrits dans les dépliants. Encore plus qu’avant, j’étais déterminé de vaincre ce cancer à cellules rénales. Pour cette raison, je ne me plaignais pas trop.
Les résultats
J’ai terminé le deuxième cycle à la fin août. Il semblerait que l’établissement du calendrier n’est pas une science exacte. J’ai bien profité des deux mois de congé que j’ai eus. Lorsque j’ai subi le deuxième tomodensitogramme, j’avais un pressentiment que je savais ce qu’allaient être les résultats.
Deux jours avant mon rendez-vous avec le Dr Patenaude, le téléphone a sonné en matinée. Il s’agissait de l’adjointe administrative du Dr Kurgansky, qui paraissait très excitée. Elle me demandait si je voulais connaître les résultats de mon tomodensitogramme. À y penser, Frances ne m’avait jamais appelé auparavant pour divulguer des résultats. Elle m’a dit : « Don, les tumeurs sont parties, complètement parties; on dirait qu’elles ont fondu ». Deux jours plus tard, le Dr Patenaude a prononcé les mots magiques: « rémission complète ».
C’était le 31 octobre 2007. J’avais gagné. Deux ans plus tard (octobre 2009), le Dr Patenaude vient de confirmer qu’il y avait toujours absence de signes de la maladie.